Les origines de sa création

 

Chef lieu de la paroisse : SERRES-CASTET (commune où se situe le presbytère du prêtre résident)

 

Particularité :

La paroisse Sainte-Croix des lacs regroupe six communes administratives et est pourvue pour le culte de cinq églises une chapelle et un centre paroissial.

  • Le quartier d'ANGOS, autrefois village autonome, possède une chapelle. Cet ancien village a été regroupé à celui de NAVAILLES pour former ainsi la commune administrative de NAVAILLES-ANGOS.
  • le village d'ANOS ne possède plus d'église sur ses terres, celle-ci ayant été détruite à la demande de Jeanne d'Albret vers 1567. Depuis ce temps, ce village est rattaché pour le culte à l'église de SAINT-ARMOU.

En résumé :
Une église sur chaque commune de : BUROS - MONTARDON - SAINT-ARMOU
Une église et une chapelle sur la commune de NAVAILLES-ANGOS
Une église et un centre paroissial sur la commune de SERRES-CASTET

Avant 1997 :

Ce secteur pastoral est composé de 3 paroisses ayant chacune un prêtre résident :

  • ANOS / NAVAILLES-ANGOS / SAINT-ARMOU prêtre résident au presbytère de Navailles-Angos
  • MONTARDON / BUROS prêtre résident au presbytère de Montardon
  • SERRES-CASTET prêtre résident au presbytère de Serres-Castet

 

En 1996/1997 : Le remodelage des paroisses

            Depuis plusieurs années une "crise des vocations" était ressentie, entraînant inexorablement une diminution régulière du nombre de prêtres en activité, les plus âgés, prenant leur retraite, n'ayant plus de successeurs. L’Évêché de BAYONNE se trouve confronté à un problème grandissant : comment assurer le culte dans chaque village avec de moins en moins de prêtres ? On a beau se creuser la cervelle mais des solutions il n’en existe pas beaucoup, sauf une : donner à chaque prêtre un territoire plus vaste, donc avec une population plus importante, autrement dit : il faut remodeler les paroisses.

            Et voilà donc cette fameuse idée de « remodelage » lancée à la face des paroissiens qui, bien que conscients du problème, n’en demeurent pas moins désemparés. Cela leur est  tombé dessus comme une espèce de grippe contre laquelle il n’existe pas d’antidote ! Comment ferons-nous si nous n’avons plus de messe chez nous le Dimanche ? Et oui, la cause majeure de ce désarroi est bien sûr le « chez nous ! ». Confort oblige !

Début des hostilités :
            Au cours de l’année 1996, l’Évêché lance sa première enquête préliminaire, dans laquelle il demande à chaque paroissien de s’exprimer sur toutes les réalités d’une paroisse et de son avenir. Vaste programme ! Plus d’un est resté muet ne sachant trop quoi répondre à pareille question !

            Les conseils pastoraux eux aussi se mettent au travail et planchent sur les questions énumérées :

  • Réalité socio-économique de notre secteur.
  • Réalité pastorale actuelle.
  • Mission d’une paroisse :
    - Dire, transmettre et célébrer la foi.
    - Aider les chrétiens engagés dans le monde à témoigner de leur foi.
    - S’organiser pour la solidarité.
    - Développer la coresponsabilité de tous les baptisés à la vie et à la mission de l’Église.
  • Avec qui voulez-vous « faire Église » pour avoir une paroisse nouvelle plus apte à remplir la totalité de sa mission autour du curé nommé par l’Évêque, un conseil pastoral et un conseil pour les affaires économiques :
    - Précisez les villages qui formeraient cette nouvelle paroisse.
    - Proposez un nom pour cette nouvelle paroisse.

Déjà l’Évêché donne quelques consignes qui laissent entrevoir l’issue de cette enquête et les réalités de la situation :

  • Ne pas hésiter à voir large pour l’avenir. Si aujourd’hui nous avons de la peine à assurer ce qui nous est demandé, cela risque de ne pas être plus facile dans les années qui viennent.
  • Il est possible de proposer plusieurs solutions. Dans ce cas, c’est le Conseil Pastoral de Secteur qui essaiera de coordonner les différentes propositions, sachant que la décision finale appartient à l’Évêque à qui nous soumettrons nos propositions.
  • Les propositions peuvent déborder les limites des secteurs pastoraux ou des ensembles actuels. Si des propositions de « faire Église » concernent des paroisses d’un autre secteur, il faudra consulter ces paroisses qui pourront accepter ou refuser.

Remue-méninges dans le « Pont-Long » !
Chacun y va de ses questions et interrogations, la totalité des paroissiens se pose la même question : à quelle sauce seront-nous mangés ? Un état d’esprit très bien résumé par un édito de l’abbé Pierre SALLENAVE curé de SAUVAGNON à cette époque, je cite :

           "Nous voilà au pied du mur : les Conseils Pastoraux des paroisses actuelles d’une grande partie du diocèse viennent de faire des propositions de découpage pour les futures paroisses. Et notre sous-secteur du Pont-Long ne fait pas exception. Les réflexions vont bon train :

  • On nous consulte, mais à quoi va servir notre recherche et l’énergie déployée à réfléchir ? Tout n’est-il pas déjà décidé d’avance ?
  • Qui va être associé à qui ? Ne risque-t-on pas de marier une rave et un radis ? Un chardon et une anémone ?
  • On demande leur avis aux Conseils Pastoraux à partir de ce qu’ils vivent religieusement, socialement, économiquement ? Leurs propositions sont forcément celles de la « chair et du sang », ne sont-elles pas aussi quelque peu animées de l’Esprit Saint ?
  • Dans cette vaste restructuration, on redoute toujours les décisions trop technocratiques (décision de bureau plus que de terrain)."

Les travaux avancent.
            Début 1997, après examen des diverses propositions avancées par les laïcs, les Conseils Pastoraux formulent les propositions suivantes :

  • Le Nord de PAU peut vivre dans l’avenir avec quatre paroisses et plusieurs « relais paroissiaux » et cela même si le nombre de prêtres diminue. Cette nouvelle organisation tient compte de tout le travail pastoral commun déjà réalisé et qui est appelé à se développer tant à l’intérieur de chaque nouvelle paroisse que des quatre paroisses entre elles, comme c’est déjà le cas pour quelques activités.
  • Ne pas défaire, dans la mesure du possible, les regroupements qui travaillent déjà ensemble.
  • Ne pas aller chercher des paroisses hors secteur quand une demande formelle n’est pas adressée.

Les premières propositions.
Ayant rejeté massivement l’idée de faire une paroisse unique sur le secteur du Pont-Long, le Conseil Pastoral de Secteur, sous la houlette de l’abbé HARAMBILLET, présente le découpage suivant pour le Nord de PAU à savoir : quatre paroisses comprenant un certain nombre de villages, le nom de chacune restant à choisir parmi plusieurs propositions.

Le choix définitif.
En ce qui concerne notre sous-secteur, la décision finale fixe une paroisse qui regroupera les six villages d’ANOS, BUROS, MONTARDON, NAVAILLES-ANGOS, SAINT-ARMOU, SERRES-CASTET. Cette nouvelle paroisse aura trois relais paroissiaux à MONTARDON, NAVAILLES-ANGOS et SERRES-CASTET. Le siège sera à SERRES-CASTET.
Le nom choisi pour cette paroisse est « Sainte Croix des Lacs ».
Cette paroisse a été inaugurée le Dimanche 15 Février 1998 en l’église de NAVAILLES-ANGOS au cours d’une cérémonie présidée par le vicaire général M. l’abbé Charles BENSE. Une foule de fidèles d’environ cinq cent personnes était présente à cet événement, ainsi que les maires des six villages, le conseiller régional Georges LABAZEE et le député maire de Pau André LABARRERE.

 

Voilà comment, pour une population globale des six villages de 9.000 habitants environ, nous sommes passés de trois curés à un seul !
Mais cela est-ce définitif ? Pas sûr ! Au vu des statistiques, la tendance ne serait pas prête à s’inverser mais plutôt à s’amplifier ! Alors courage, ne perdons pas espoir et gardons la foi en nous !