Depuis plus d’un an, avec l’aide de Fabienne et d’Anne-Catherine, animatrices, notre équipe de bénévoles du Secours Catholique réfléchissait à la façon la plus juste, la plus pratique, la plus humaine d’apporter une aide aux personnes en difficultés de notre secteur Nord de Pau.
Inaugurée en présence des élus
Ouverte le 7 janvier, notre épicerie solidaire de Navailles-Angos a été inaugurée le 9 mars en présence de Monsieur Mimiague président de la communauté des communes du Luy de Béarn et maire de Serres-Castet, Monsieur Hunault maire de Navailles-Angos, Madame Fourcade maire de Montardon : un grand merci à eux qui ont mis à notre disposition le local pour l’épicerie. Madame Mariette conseillère générale de Lescar et Monsieur Labazée conseiller général de Thèze les accompagnaient. Madame Bonnet, représentant Monsieur Tonnet de la Banque Alimentaire et Madame Magendie de la Maison de la Solidarité Départementale de Morlaàs étaient là aussi. Bien sûr, Jean-Pierre, notre président, Georges, notre délégué, Anne-Catherine et Fabienne, nos animatrices, Jacques, comptable à la délégation, et Sophie, chargée de la communication, ainsi que notre curé l’abbé Dominique Maye-Lasserre étaient également présents. Tous ont été attentifs aux explications données lors de la présentation.
Bénévoles motivés
La trentaine de bénévoles du secteur Nord de Pau s’est lancée dans l’aventure avec enthousiasme. Ils l’ont prouvé dès le début et l’ont concrétisé en confectionnant, entre autre, de nombreux amuse-bouches aussi beaux que bons ! Certains, qui avaient « lâché » un peu, reviennent prêter main forte, convaincus du bien-fondé de cette épicerie. Qu’ils en soient remerciés, je sais que je peux compter sur eux !
Fréquentation
Depuis 3 mois, 24 familles, souvent monoparentales, envoyées par les assistantes sociales, sont venues à notre épicerie approvisionnée, en priorité, par la Banque Alimentaire. Elles s’y sentent accueillies et respectées et la convivialité est de mise.
Lorsqu’elles viennent nous rencontrer, ces familles sont sur la réserve. Mais, rapidement, après avoir bu le café, elles se sentent déjà mieux, parlent entre elles, se rendent compte qu’elles ne sont pas seules dans la galère et finalement, elles se motivent les unes les autres, proposent des échanges de coups de main, donnent des choses qui peuvent rendre service à d’autres et, ensuite …, elles font leurs courses, comme au supermarché, courses qu’elles payent 1/10 de la valeur marchande, si elles peuvent ! C’est peu mais, c’est très important de régler ses achats : tout est question de dignité ! En fin de compte, elles ramènent chez elles les courses qu’elles ont payées et un peu d’énergie des uns et des autres. Pour elles comme pour nous, cette façon de procéder est très positive : la notion d’assistanat disparaît pour faire place à l’autonomie.
Solidaire
Dans notre mode de fonctionnement, nous avons souhaité très fortement qu’il y ait une participation extérieure parce que tous, nous sommes responsables les uns des autres. Par le biais du journal inter paroissial « Campanes » du 1er trimestre, nous avons fait appel à des dons de produits que ne donne pas la Banque Alimentaire, du moins dans notre cas. C’est ainsi que nous avons des livraisons régulières de légumes frais du jardin (même des carottes râpées !), de fruits, d’œufs, de produits ménagers et produits d’hygiène ! Les jeunes de l’aumônerie ont, eux aussi, été sollicités et ont répondu positivement : dans un monde où règne le « chacun pour soi », l’éducation au partage est plus que nécessaire ! « Bravo et merci » à tous ces donateurs, ils se reconnaîtront ! Oui, notre épicerie est vraiment solidaire ! Qu’il en soit toujours ainsi, c’est parfait !
Je suis sûre que, les uns et les autres, vous avez pris conscience de l’importance et de l’utilité de ce lieu d’accueil. Convivialité, écoute, échange, partage, générosité, un bon cocktail pour faire bouger les choses, les hommes et les mentalités. Comment n’a-t-on pas pensé plus tôt à créer un tel espace ? Maintenant, qu’il a le mérite d’exister, nous avons même envie de l’améliorer en créant un atelier-cuisine avec l’aide et la complicité de la Banque Alimentaire dès que cela sera possible !
Tout change, tout évolue, soyons inventifs et solidaires !
Michèle Pelfigues